C’est le temps d’innover!

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Aux : Ministres de la Santé, Doyens des facultés de médecine, Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, Médecins-chefs fédéraux et provinciaux, l’Association des facultés de médecine du Canada

Cc : principaux médias canadiens à travers le Canada

Sujet : Diplômés internationaux en médecine au Canada : Il est temps d’innover et d’utiliser au mieux cette ressource qualifiée mais sous-utilisée !

Alors que la COVID 19 continue de faire des ravages, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour remettre en question le statu quo qui menace le système de santé du Canada. Plus que jamais, il est temps d’innover pour s’assurer que les diplômés internationaux en médecine (DIM) qui sont au Canada sont pleinement employés – en tant que médecins résidents en exercice, médecins autorisés ou dans le cadre d’une autre profession de la santé. Le Canada doit mettre les rouages ​​en marche pour que notre système de santé profite pleinement des connaissances et de la formation médicales des DIM.

Le fait qu’il y ait près de 5 millions de Canadiens qui n’ont pas de médecin de famille fait partie de ces faiblesses, tout comme la pénurie de spécialistes, surtout en milieu rural. Cette pénurie s’étend à presque tous les types de travailleurs de la santé, y compris les infirmières, les adjoints au médecin, les technologues de la santé, les ambulanciers paramédicaux et autres. Pourtant, malgré ce triste état des choses, presque aucun progrès n’a été réalisé pour intégrer pleinement les diplômés internationaux en médecine au Canada afin qu’ils puissent pleinement contribuer à notre système de santé.

Même s’ils ont peut-être reçu leur formation médicale dans un autre pays, certains de ces diplômés internationaux en médecine sont des Canadiens nés, élevés et éduqués au Canada. D’autres étaient des médecins pleinement certifiés dans leur pays d’origine, avant d’immigrer au Canada. Bon nombre de ces derniers ont été attirés dans ce pays dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés, où leurs demandes d’immigration ont été accélérées en raison de la pénurie de médecins à laquelle nous sommes confrontés dans ce pays. La plupart sont surpris que même après avoir obtenu leur diplôme d’écoles de médecine réputées et réussi les examens qui prouvent qu’ils possèdent les connaissances médicales, la capacité de prise de décision et les compétences cliniques attendues d’un diplômé d’une école canadienne, ils sont séparés et interdits de concourir pour 90 % des emplois de premier échelon en médecine, et ce, même s’ils se sont révélés qualifiés pour ces postes de formation en résidence. Ils ne peuvent donc pas devenir médecins agréés au Canada. Trop d’entre eux se retrouvent dans des emplois qui n’utilisent pas pleinement leurs connaissances et leur expertise. Non seulement ils n’ont pas accès à la formation en résidence requise pour exercer la médecine, mais il n’existe aucun programme de transition leur permettant d’aspirer à une telle formation. Quel gâchis! Quelle honte, surtout pour un pays qui se targue d’être une société ouverte et inclusive fondée sur l’immigration et le fair-play, un pays qui devrait s’efforcer de soutenir nos meilleurs et nos plus brillants!

Avec un leadership solide, nous pouvons agir pour aider le système de santé du Canada à répondre à la pandémie de COVID-19 et à ses variantes, et à bâtir une infrastructure de soins de santé plus résiliente pour l’avenir. Il y a plus de 2 000 diplômés internationaux en médecine au Canada qui ont réussi les examens du Conseil médical du Canada qui servent à reconnaître que ces candidats satisfont à la norme canadienne. La grande majorité de ces diplômés n’ont pas obtenu de poste de résidence en 2021. Ils sont disponibles immédiatement pour accéder à des emplois de formation postdoctorale en tant que médecins résidents. Nous avons également de nombreux Canadiens qui ont étudié à l’étranger et qui travaillent comme médecins pleinement autorisés dans d’autres pays. Ces médecins pourraient exercer au Canada maintenant. Nous devons éliminer les obstacles à leur enregistrement. Voici comment nous pouvons immédiatement attirer plus de médecins qualifiés dans le système de santé canadien :

– Augmenter les postes de résidence médicale et les voies d’inscription.

o Financer de nouveaux postes de résidence PGY-1 pour ces citoyens canadiens et résidents permanents à partir de fonds fédéraux et provinciaux, y compris des fonds d’urgence, pour (1) remplacer les stagiaires en visa PGY-1 prévus et (2) augmenter le nombre de résidents PGY-1 postes actuellement financés par les provinces.

o Demander au Service canadien de jumelage des résidents et à l’Association des facultés de médecine du Canada de rétablir la pratique selon laquelle la date du jumelage pour la formation en résidence est antérieure à la date du jumelage aux États-Unis. (Cela permettrait à plus de Canadiens de choisir de pratiquer au Canada plutôt qu’aux États-Unis.)

o Interdire l’entrée au Canada de nouveaux stagiaires étrangers titulaires d’un visa, à compter d’aujourd’hui. (Changer cette pratique signifierait que les infrastructures payées par les contribuables seraient utilisées pour former des Canadiens et non des étrangers qui sont obligés de retourner pratiquer dans leur pays.)

o Éliminer les obstacles et augmenter les voies d’inscription des médecins immigrants.

o Travailler avec les collèges provinciaux de médecins et de chirurgiens pour accorder des licences provisoires temporaires aux médecins immigrants qui ont réussi les examens du Conseil médical du Canada et qui sont pleinement qualifiés dans leur pays d’origine.

– Ramenez chez nous des médecins canadiens pleinement qualifiés.

o Travailler avec les collèges provinciaux de médecins et de chirurgiens pour ramener les médecins canadiens exerçant actuellement dans des juridictions reconnues, notamment le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, en supprimant les obstacles à l’inscription, en particulier en médecine familiale, en médecine interne et en médecine d’urgence.

– Mettre en œuvre des programmes de transition abordables pour les DIM.

o Programmes de transition pour les candidats souhaitant devenir médecins. (Le seul programme est avec l’Université Queen’s, mais il est maintenant suspendu. https://www.queensu.ca/sgs/graduate-calendar/programs-study/medical-sciences)

o Programmes de transition vers une carrière d’adjoint au médecin. (Seules quelques provinces reconnaissent ce type de carrière. Il n’y a pas de programme de transition pour quelqu’un qui a déjà un diplôme de médecine. Le programme complet est d’une durée de 2 ans.)

– Mettre en place des programmes d’incitatifs financiers pour les candidats nécessitant une formation en transition de programme.

La pandémie de COVID 19 a montré la fragilité de notre système de santé. Il est temps, plus que jamais, d’innover et d’utiliser de façon optimale les connaissances et l’expertise en soins de santé qui sont à notre disposition au Canada.

Cordialement,

Rosemary Pawliuk

Présidente de la Société des Canadiens qui étudient la médecine à l’étranger

Tél : (604) 541-4747

Courriel : socasma@outlook.com

www.socasma.com

Carole Lafrenière

SOCASMA – Équipe de l’Ontario et porte-parole francophone

Tel: (613) 807-0776

Courriel: socasma.working@gmail.com

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